FORMULE 1
Ferrari et les pétitions inutiles : un problème grandissant en Formule 1

Dans le monde tumultueux de la Formule 1, les demandes de révision des pénalités deviennent de plus en plus courantes, alimentées par l’indignation et les stratégies des équipes. Récemment, Ferrari a vu sa requête frivole concernant la pénalité de Carlos Sainz lors du Grand Prix d’Australie rejetée, mettant en lumière un problème croissant dans le sport.
Le rejet de la demande de Ferrari de réviser la pénalité de Carlos Sainz lors du Grand Prix d’Australie illustre un problème croissant en Formule 1.
Ce n’est pas la première fois que Ferrari dépose une requête frivole qui se solde par un échec prévisible. Rappelez-vous la tentative d’annuler la pénalité de Sebastian Vettel lors du Grand Prix du Canada en 2019 pour être revenu en piste de manière dangereuse ?
À l’époque, l’équipe a soumis pas moins de sept raisons pour la révision. C’était une tentative dispersée et aucune de ses justifications pour revoir la pénalité n’a été retenue. Cela incluait l’argument ridicule selon lequel l’analyse de Karun Chandhok sur Sky Sports F1 était pertinente. Bien que bien construite, elle était loin de remplir les conditions requises pour une révision.
Ferrari a également essayé de faire annuler une pénalité de 10 secondes lors du GP du Mexique en 2016 pour Vettel, mais là encore, elle n’a pas réussi à présenter de nouvelles preuves significatives et la demande a été rejetée.
Il est important de souligner à ce stade ce qu’est le droit de révision. Il est inscrit dans le code sportif de la FIA qui couvre tous ses championnats et permet de rouvrir des affaires si de nouvelles preuves significatives, non disponibles pour les commissaires à l’époque, sont découvertes.
Dans le cas de la pénalité de Sainz, bien que les commissaires n’aient pas parlé avec lui à ce sujet, ils savaient qu’ils en avaient la possibilité et ne l’ont pas jugé nécessaire. Par conséquent, cette option était disponible et, comme l’a indiqué le verdict, si les commissaires avaient estimé qu’il était essentiel de lui parler, ils l’auraient fait. Bien sûr, la question de savoir si des décisions rapides ou ultra-rigoureuses sont préférables est un débat distinct, mais sans lien avec le droit de révision en lui-même.
Ce qui est crucial, c’est que le droit de révision n’est pas un système d’appel pour un verdict que l’on n’aime pas. Il nécessite de nouvelles preuves, comme par exemple celle de Lewis Hamilton qui a reçu une pénalité sur la grille de départ en Autriche en 2020, lorsque des images 3D dont les commissaires ignoraient l’existence ont été présentées, montrant qu’il n’avait pas respecté un drapeau jaune. Red Bull a demandé une révision et il a reçu une pénalité de trois places sur la grille de départ à la dernière minute.
Un autre exemple remonte au mois dernier, avec Aston Martin prouvant qu’il existait un accord pour que les crics touchent la voiture lors des pénalités, dont les commissaires n’étaient pas au courant car la FIA n’avait pas pris la peine de l’inscrire dans les règlements. Les commissaires ne disposaient donc pas des preuves nécessaires.
Les mauvais exemples sont les pétitions de Ferrari mentionnées précédemment et également la tentative de Red Bull d’augmenter la pénalité de Lewis Hamilton lors du GP de Grande-Bretagne 2021. De même, la pétition de Mercedes pour que Max Verstappen soit pénalisé pour sa conduite à Interlagos plus tard la même année. Aucune de ces pétitions ne présentait de preuves nouvelles et significatives autres que leur propre indignation vertueuse. Red Bull a même créé ses propres preuves en faisant effectuer des essais sur piste par Alex Albon.
La question de savoir si ces sanctions étaient justes ou non est un autre débat, et il est en cours. Certains de ces problèmes pourraient être éliminés si la FIA abandonnait sa résistance à l’égard des commissaires professionnels permanents, étant donné qu’il est absurde qu’une compétition sportive internationale de haut niveau telle que la F1 reste attachée à une approche amateur. Bien sûr, pour effectuer ce changement, la FIA perdrait la possibilité de faire des nominations « de grâce et de faveur » qui font partie des outils politiques utilisés par ceux qui recherchent et obtiennent le pouvoir. Cela aussi est un autre débat.
Le droit de révision ne concerne pas tout cela. Il s’agit d’un mécanisme de dernier recours qui doit exister au cas où quelque chose aurait été réellement manqué ou découvert. Autrefois rarement utilisé, il devient de plus en plus fréquent dans un monde de F1 enivré par son propre drame alimenté par Drive to Survive, les médias sociaux en ébullition et des propriétaires qui insistent pour explorer toutes les voies, même si cela ne mène à rien.
Bien sûr, cela est en partie dû au fait que le système de commissaires de la FIA et les règlements généraux ne sont pas entièrement adaptés à leur objectif. Bien qu’il y ait beaucoup de personnes compétentes et professionnelles impliquées, la structure et le cadre ne sont pas appropriés. Les appels trop simplistes et parfois contradictoires à la cohérence, aux décisions rapides, aux décisions lentes et mesurées, ainsi qu’à l’équité ne sont pas non plus utiles.
Mais fondamentalement, le système de droit de révision est correct. Peut-être que pour empêcher les concurrents d’en abuser, il est nécessaire de prévoir une augmentation de la pénalité, voire une petite pénalité au championnat des constructeurs pour les pétitions qui ne sont pas soutenues par des preuves crédibles ? Si une révision est déclenchée mais infructueuse, cela va, mais si les preuves ne sont pas suffisamment solides pour passer à une révision, il devrait y avoir la possibilité d’une petite pénalité.
Il n’est pas nécessaire que ce soit beaucoup, mais suffisamment pour empêcher les équipes de le faire de manière frivole. Et cela concerne non seulement Ferrari, mais aussi d’autres équipes, y compris les Mercedes et Red Bull mentionnées précédemment.
Ferrari pourrait soutenir qu’elle a demandé une révision pour ouvrir un débat sur la question de savoir si des pénalités devraient être infligées après la course dans de telles circonstances. C’est un débat valable, mais le processus de révision n’est pas le bon forum pour cela.
Il devrait être strictement réservé aux tentatives légitimes de faire annuler des décisions sur la base de nouvelles preuves significatives. Tout le reste n’est qu’une perte de temps pour tout le monde.
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