« MCLAREN AVAIT UN MODÈLE ÉCONOMIQUE TRÈS FRAGILE »

Paul Walsh, PDG du groupe McLaren, explique la raison pour laquelle une grande partie des actions de McLaren Racing a été vendue.

Lors du dernier week-end de course de 2020, il a été annoncé qu’un consortium autour de la société d’investissement MSP Capital aurait investi environ 205 millions d’euros dans l’écurie F1 de McLaren. Cela signifie qu’ils détiennent quinze pour cent des actions.

Alors que McLaren a montré qu’elle se débrouillait bien à Woking au cours des deux dernières saisons, Paul Walsh explique pourquoi il était nécessaire de rechercher de nouveaux capitaux.

« McLaren avait un modèle commercial fragile puisque les flux de trésorerie provenant de l’automobile (la division des voitures de sport) étaient utilisés pour la course », a déclaré Walsh.

«Il existe deux objectifs commerciaux complètement différents. L’automobile s’appuie sur le bénéfice de trésorerie par action, tandis que le département des courses est beaucoup plus axé sur la croissance du capital. »

En tant que constructeur automobile, McLaren a beaucoup souffert du COVID-19, mais dans le même temps, les frais de fonctionnement du département des courses ont continué à augmenter.

«Nous avons arrêté de fabriquer des voitures puisque notre usine était fermée», poursuit Walsh. « Si vous ne produisez pas de voitures, vous ne les vendez pas, et si vous ne vendez pas de voitures, il n’y a pas de flux de trésorerie. »

«Dans le même temps, notre équipe de course a continué à dépenser de l’argent comme il se doit. Cette situation nous a fait comprendre que notre modèle économique devait être absolument ajusté. »

«Je pense que nous aurions de toute façon pris cette décision, mais il ne fait aucun doute que, comme beaucoup d’autres entreprises, la pandémie a exploité et amplifié un certain nombre de faiblesses. C’est pourquoi il était temps de faire face à cela.»

Cette injection de capital a redonné du souffle à l’équipe de F1 et lui permet de se concentrer sur des projets comme une nouvelle soufflerie.

« Nous aurions pu nous adapter à la situation et donner moins d’argent à Zak Brown, mais nous devons également être honnêtes avec nous-mêmes et admettre que cela aurait réduit nos ambitions, ce qui n’est pas le but. « 

«Fondamentalement, ce que nous voulons réaliser ici, c’est de trouver une bonne structure pour l’entreprise et en même temps de donner à Zak les ressources nécessaires pour que son équipe reste performante. Et à mon avis, nous y sommes parvenus.

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